ERIK SATIE – GNOSSIENNE N.1

Alessio Nanni plays the first Gnossienne by Erik Satie.

Satie’s coining of the word “gnossienne” was one of the rare occasions when a composer used a new term to indicate a new “type” of composition. Satie had and would use many novel names for his compositions (“vexations”, “croquis et agaceries” and so on). “Ogive,” for example, had been the name of an architectural element until Satie used it as the name for a composition, the Ogives. “Gnossienne,” however, was a word that did not exist before Satie used it as a title for a composition. The word appears to be derived from “gnosis”; Satie was involved in gnostic sects and movements at the time that he began to compose the Gnossiennes.[citation needed] However, some published versions claim[citation needed] that the word derives from Cretan “knossos” or “gnossus” and link the Gnossiennes to Theseus, Ariadne and the Minotaur myth.

Studio recording at ©WHITE NOISE FACTORY.
Piano: Steinway & Sons.



27 responses to “ERIK SATIE – GNOSSIENNE N.1”

  1. Alice says:

    I watched this video and listened to this music one million times. I love it, I love it, I love it. Thank you for this masterpiece.

    • Alessio says:

      Dear Alice,
      thank you so much for your comment.
      I really appreciated it.
      Satie is something simple and powerful at the same time, like life itself.
      AN.

  2. Cristina Gregory says:

    Dear Alessio,

    I absolutely agree with Alice’s comment !! It is a masterpiece !
    I’ve listened to other versions of GNOSSIENNE N.1 but none sounds as classic and originial as yours, that’s why I’ve put the video clip from your website in my ‘favorites’. The first time I’ve heard this melodie when I was watching the movie The Painted Veil (2006) with Naomi Watts and I thought what a beautiful piano melodie,somehow tragic yet calming, mysterious… Can’t get enough of it !
    You are truly talented pianist !!! Thank you for posting this video.

    Greetings from Virginia Beach, VA

    • Dear Cristina,

      Satie is a very intense artist.
      Playing the Gnossienne is like a journey inside a parallel world.
      Every time I play it I discover something new, even years before the first time.
      It’s a perfect lifetime travel mate.

      Tank you for your comment.
      AN

  3. Eve says:

    I can’t take my eyes of these talented hands … full of passion, beauty and subtlety … The entire composition creates an image of brilliant impressions! Thank you for that Mr. Alessio Nanni 🙂

  4. M Meyer says:

    A parallel world indeed. I’ve been out gardening, but in my mind I am walking across a gleaming wood floor dressed in white linen but no shoes and taking a seat by the white lace curtains. No stress, no impending task, just peace and mystery.

    • Alessio says:

      It’s really hard to explain how Satie’s music can push us to investigate inside a sort of hidden corner inside us.
      I’m reading new music by Satie in this period and it’s a true discover.
      An incredible revelation behind every single page.

      Thank you for stopping by.
      AN

  5. Melih Önder says:

    This song struck me as backgrounf music in a Van Gogh techno exhibition in Istanbul. It is one of the most originak piano tunes I have heard.

    And Mr. Alessio Nanni is a great talent in my humble view…

  6. Arianna says:

    Dear Alessio,
    love this performance and love N.1… I have a question, as I’m not a classical music expert… searching for this piece on the web I found two different ways of playing it one, similar to yours, more firm and quick and the other slower performed. Which one is the originally tempo composed by Satie?
    Thank you!!

    • Dear Arianna,
      your question is quite interesting, and unfortunately the point is there’s no specific tempo indications in his music at all.
      Satie used to write generic indications like: ‘lent’ (slow), ‘Très luisant’ (very shiny), ‘avec etonnement (with amazement),’avec une légère intimité'(lightly, with intimacy).
      Sometimes he used very bizarre indications like: ‘sans orgueil’ (don’t be proud), or ‘danse une grande bonté’ (with great kindness).
      He never used tempo indication in a traditional way, like ‘allegro’ or ‘moderato’ etc.
      That was because he really was more inclined to consider music as a sort of flavor, a pure energy, sometimes a simple gesture or a suggestion connected to a dance or an image, more than a specific formula like we are inclined to think coming from the classic age.
      So it’s very complicated to find the right balance in the tempo because there’s not a specific indication from the composer.
      He wrote a number of indications about the original dances from where the Gnossiennes and other famous tunes came out, and the performer has to use sensibility and intuition to get to the best result as possible.
      Somehow you discover hot to play Satie ‘living’ with him through his composition.
      And that’s the beauty of playing his music.
      AN.

  7. Prunier Frédéric says:

    bonjour,
    votre version de la première gnossienne à inspiré ceci, c’est une histoire qui se raconte en même temps que la musique…
    ceci est en français, mais je suis simplement heureux et voulais vous remercier.
    (en suivant les 5 autres…-))

    .Gnossienne n° 1, Erik Satie

    c’est une goutte suspendue, une flamme qui vacille
    écarlate et brûlante, comme éclate un fruit mûr
    reflétant dans les airs, aux ombres, sa lumière

    c’est une danse ronde danse, qui ondule de chair
    à quelques millimètres, au bout d’une chandelle
    où des larmes de cire se figent doucement,

    ……….cet inaccessible désir que je ne peux toucher
    ……….il me paraît si doux, et pourtant je le sais
    ……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
    ……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher

    c’est un frisson de vie, quelque part dans l’univers
    qui fait trembler ma peau, et mon souffle animal
    c’est là et maintenant, qu’il s’offre à mon plaisir
    de sa courbe soyeuse, en caresse furtive
    quand je ferme les yeux, j’enveloppe mon sort
    dans un temps déjà loin, est-ce que je rêve encore ?

    ……….cet inaccessible désir que je ne peux toucher
    ……….il me paraît si doux, et pourtant je le sais
    ……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
    ……….je ne dois en aucun cas, plus près m’en approcher

    à cette lueur, si vive et fragile
    qui semble se dérober et se refuser à moi
    le silence tout autour, paraît comme impassible
    la nuit sait qui gagnera, tout à la fin du jeu

    ……….cet inaccessible désir que je ne peux toucher
    ……….il me paraît si doux, et pourtant je le sais
    ……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
    ……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher

    je me laisse guider, à la chance passagère
    voyageant au hasard, dans ce vent qui m’emporte
    et mon falot me protège, des angoisses légères

    l’instant est suspendu, quand la flamme vacille
    en flottant dans les airs, des ombres et la lumière
    au bout de ma chandelle, qui doucement s’épuise

    ……….inaccessible désir que je ne veux pas toucher
    ……….et qui paraît si doux, bien sûr que je le sais
    ……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher
    ……….je ne dois en aucun cas, plus près, m’en approcher

    Gnossienne n°2, Erik Satie

    j’avais décidé de faire un long voyage
    et mon bateau s’était perdu

    alors j’étais comme un homme en cage
    de la quille au mat, culbuto suspendu

    plein de courage, à l’assaut de l’inconnu

    je ne savais plus où aller, je m’étais enroulé au vent
    entortillé dans ma voilure, j’étais là, piètre survivant

    et le monde semblait arrêté, juste au milieu de l’océan

    tout plein de bleu du ciel, le crâne devenu vide
    qui ressemble au désert, coque de noix inutile
    enfermé dans le silence, d’une barque immobile
    que je suis devenu, déboussolé et stupide

    je rêve d’être un cadavre échoué sur une plage
    une sorte de coquillage, après un beau naufrage

    je rêve d’être emporté dans l’écume
    au salut des marins et des cornes de brumes

    je rêve d’un beau voyage
    mais je ne suis qu’un homme en cage

    Gnossienne n°3, Erik Satie

    il est bien connu que les sirènes
    sont amoureuses, mais bipolaires,
    et leurs baisers, des plus vulgaires

    et certains clowns, emplis de haines
    ont des habits si grands de prince
    et pour un corps, dix fois trop mince

    certaines âmes, sont comme des algues, elles poussent à l’état sauvage
    et au hasard, elles se déposent, et se transforment, en paysage

    il me faut donc croire à ces mystères
    au plus profond de mon univers
    ainsi de ma pensée, qui ne ressemble à rien

    sauf qu’elle a vu cet arbre, enraciné, face au vent
    et ce vent racontait le pays des géants
    aux caresses du feu des magiciens,
    aux caresses du feu des bohémiens …

    quand les branches crépitent, et que le vent les frôle,
    que le plaisir est si fort, on dirait qu’il se mange
    au souffle parfumé des anges
    et d’un frisson de bonheur, il se consume et s’envole

    il n’y a pas que les hommes, pour s’inventer des rumeurs
    quelques sirènes, et l’enchantement des profondeurs

    elles se promènent, ondulantes, de forêts en présage
    où des arbres poussent, encore, à l’état sauvage

    il se raconte
    qu’existent des cris sans ressemblance
    que des poètes traduisent, en parlant d’importance
    avec des mots bien trop grands
    pour des habits d’enfants

    il se raconte, de toutes façons
    qu’il en est certains
    qui ont entrevue, la toute fin
    et que ce serait bien …

    une queue de poisson

    Gnossienne n°4, Erik Satie

    j’ai surement dépassé les chemins de l’orient
    son désert
    où la mue du serpent est une renaissance d’enfant

    j’ai surement exploré les chemins parsemés
    de caravanes
    guidées par les étoiles, aux dessins que je flâne

    j’emporte avec moi des présents
    des mirages
    des images, qui défilent sur un écran de lumière
    où je m’agite et vous montre, que je suis bien vivant

    j’ai surement dépassé une planète-village, une oasis berbère

    exploré il y a déjà longtemps
    par quelques expéditions punitives
    qui voulait, elle aussi, vous forcer à les suivre
    enchainés que vous êtes, esclaves incroyants

    la nuit est belle à voir, même si elle est toute noire, la nuit est belle à voir

    j’ai surement oublié quelque chose,
    empressé de partir
    quelque chose en plus, de vous écrire
    j’ai surement oublié, les portes bien fermées

    il fallait bien accrocher ce vent
    qui se lève pour l’orient
    pour m’embarquer tout droit devant

    il fallait bien ne pas manquer ce vent
    vent de sable, doucement surement

    il fallait bien, la nuit si belle à voir, la nuit toute noire

    Gnossienne n°5, Erik Satie

    j’aime ce cliquetis des roues de la chance
    quand aujourd’hui est si beau et qu’il n’a plus d’échéance
    et me perdre en route au chemin de nulle part
    de rive en rive, où je me cogne au hasard

    je frôle l’eau qui s’écoule
    je frôle mon ciel qui s’écroule
    et je me laisse emporter dans la roue
    d’un temps d’ivresse, je m’en fous

    en laissant trainer mes doigts
    sur la rambarde d’un pont de bois

    une autre main viendrait me dire
    c’est aujourd’hui, sans réfléchir

    je suis comme un personnage de lanterne magique
    qui laisse trainer son corps dans l’océan tragique
    au fil de l’eau, feuille qui dérive
    je ressemble au radeau, c’est facile, je suis ivre

    j’aime ce cliquetis des roues de la chance
    quand aujourd’hui est si beau qu’il n’a plus d’échéance
    c’est un jeu de toupie, je suis en équilibre
    un instant sur mon fil, funambule je suis libre

    je me promène ainsi dans une belle histoire
    et ce bel arc en ciel, c’est pour m’aider à croire,
    que tous les rires sont gros comme du bonheur
    et qu’ils nous crient, des cris du cœur

    mais je suis un moulin délabré,
    qui tourne à un contre courant, au rêve insensé
    et bientôt comme un ressort, il s’arrêtera
    peut-être à l’envers ou peut-être à l’endroit

    j’aime ce cliquetis des roues de la chance
    quand aujourd’hui est si beau et qu’il n’a plus d’échéance
    un moment suspendu, dans un temps où la danse
    me retourne à contre sens

    aux souvenirs, de quelques tours éphémères
    des carrousels, et des chants de limonaires
    mélodies tournoyantes d’ombrelles et d’amour
    que des chanteurs de rues tournent toujours

    ah ! qu’elles étaient belles ces romances
    brillantes de larmes, sans grandes importances

    voyageant cet étrange élixir enivrant du sommeil
    et ma bouteille à la mer, au pays des merveilles

    mais il y a des petits et des grands manèges
    tout comme des tables, avec, ou sans les chaises,
    et s’assoir peut être un jeu
    quand il manque une chose, mais pas deux

    j’aime ce cliquetis des roues de la chance
    que je peux laisser aller à ma folle échéance
    parce qu’aujourd’hui est si beau, le vent m’a oublié
    il est parti plus loin pour jouer les sorciers

    ce vent qui entraine les sortilèges
    celui, qui fait tourner le manège

    Gnossienne n°6, Erik Satie

    quand de célèbres archéologues, méticuleux et sérieux
    balayerons toute la ville de ses poussières
    nous vous dévoileront nos rites impérieux
    et nos quelques statues, d’élégantes douairières

    ce fût un beau jour, quand le sablier s’est ouvert
    nous offrant la surprise de sa liberté nouvelle
    d’une caresse immense, d’une brise légère
    et de cendres de volcan, en neiges éternelles

    ce fût donc une fin, apparemment cruelle
    un coup de feu de terre, comme un monstre effrayant
    et nos croyances barbares, elles aussi bien mortelles
    étaient devenues futiles, oubliées en criant

    la peur aussi grosse qu’un torrent
    où nos vies englouties
    seront enfermées dans ses bras, et ce couple d’amants
    qui s’embrassaient si fort, l’un contre l’autre blottis

    au ciel devenu blanc et qui s’est rétréci
    en pesant de tout son poids au passage
    enroulé comme un moule sur un gâteau de vie
    qui brûle et se durcit d’informe paysage

    le silence est devenu marécage
    une autre terre est de nouveau plus belle
    que ce pays ancien où nous vivions sauvages

    quand il pleut, que les sillons ruissellent
    des reflets de lune s’abreuvent, mystérieuse

    lueur, vacillante, d’une bougie tremblante

  8. marianne j says:

    You interpretation of Erik Satie’s First Gnossienne is the most hauntingly beautiful i’ve ever heard, and the piano sound is wonderful. Could you possibly please put that recording on a CD so one can buy it?

    • Dear Marianne
      Thank you so much for your beautiful comment.
      I love this piece so much.
      Feel free to come back and listen anytime you feel in the right mood.
      I think I will release the Gnossiennes pretty soon on iTunes.
      Stay tuned.

  9. Sebastien G says:

    Thank you so much Alessio for this wonderfull version of this piece. I love your style. So simple but a pure beauty and very powerfull. I like your intensity when you’re playing some notes. So pure, so soft, so deep. I can listen your version for hours. Every time, I dive inside me so deep and I so much affected by so much beauty. Thanks Erik Satie and thanks to you for this sensitive interpretation. I began to learn this piece. I’m fascinated !

    All the best

    Sébastien – France

  10. Simone Medas says:

    My congrats for your interpretation. The song is very interesting

  11. Kurt Keefner says:

    Hello Alessio,

    Thank you so much for the performance of the Satie. I too discovered it in the movie The Painted Veil, but I had to search for the perfect rendition. I really enjoy your tempo and the way you add dynamic variety to a piece that some pianists play like a robot.

    The music (in your hands) communicates atmosphere and languor, a sense of tragedy and yet a beauty that transcends tragedy. (This is why it was perfect for the film, by the way.)

    Thank you for giving me the perfect version of a work I deeply love.

    Sincerely,
    Kurt Keefner

  12. Leonardo says:

    l’ascolto e la riascolto….è emozione allo stato puro.
    Le tue dita volano tra le note di questa musica.

  13. Richard Campbell says:

    Dear Alessio, I’m trying to find a place I can purchase your performance of Gnossienne No. 1. It is my absolute favorite! Any help you can provide would be most appreciated!

    Thank You!
    Richard

  14. Jenny Norman says:

    I discovered this beautiful piece of music recently and find it peaceful and moving. I’ve been trying to find a CD or Mp3 of all the Gnossiennes but have been spoiled by hearing your versions, to my mind the way they should be played – none of the others match them. Please will you release a CD (or have you and I haven’t found it?) or put them all on iTunes, I can only find Gnossienne 3 on there.

    Thank you again for this lovely performance.

  15. David says:

    Where can I buy this song?

  16. Patrick DELAFON says:

    The very best performer of Satie’s works was your compatriot Aldo Ciccolini. I say WAS.

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